Lunchbox #91 : des réserves pour l'hiver

La saison commence, il n'y a presque plus de doute possible. Quelle saison? celle des feuilles mortes, des potirons et des grèves, je n'apprendrai rien à personne. Mais aussi - et avec un impact plus direct sur ma vie sociale-, celle du réassort des stocks du congélo et des heures, et des heures, et des heures de week-end passées à mijoter des trucs. En l'espace d'un après-midi samedi, par exemple, 1 curry de légumes, 1 ragoût de boeuf à la Guiness, 1 soupe de potimarron, 1 goulasch, 1 soupe de légumes et orge perlé, et en bonus plusieurs kilos de prunes aux épices.

D'une, il faut prévoir que bientôt en rentrant le soir il fera froid et nuit et que les journées de boulot seront longues quand même, de deux, même si je ne suis pas une grande adepte de mettre l'été en bocaux pour ressortir des fruits au sirop en janvier, je ne résiste JAMAIS à des prunes cuites aux épices, de trois, après avoir tant bien que mal survécu dans un bureau remarquablement froid - félicitations aux gens venus réparer la clim la semaine dernière -, j'ai fait l'acquisition d'une boîte isotherme pour mes déjeuners, et soyons réalistes, c'est surtout tentant pour des plats mijotés pas franchement pratiques à préparer la veille au soir.

Quoiqu'il en soit, comme ladite boîte n'est pas encore arrivée, il faut bien manger froid, et en attendant, je me suis fait des légumes au curry. Et pas un curry de légumes. Personne ne me comprend? Tant pis.

Quelques légumes poêlés avec une cuillerée à café de pâte de curry et un petit verre d'eau jusqu'à ce que les légumes soient cuits et l'eau évaporée. A titre indicatif il devait y avoir 1/4 de panais, 1/2 navet, 3 fleurettes de chou-fleur, 1 champignon et 1/2 petite carotte. Mais rien n'oblige à reproduire ce compte idiot - à moins d'être aussi en train de préparer une marmite de curry à côté et d'avoir besoin du reste desdits légumes.

Pour compléter, du riz blanc, cuit avec une gousse de cardamome, de la coriandre hachée grossièrement, et des quartiers de figue arrosés d'une larme d'eau de rose.

Pas TRES orthodoxe, mais efficace - et surtout, les légumes sans sauce s'accomodent bien mieux d'être mangés à température ambiante (soit dans mon bureau, si vous suivez, environ 17°).