Hey! Cupcake

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Preuve que la teinture d'oeufs m'a un peu trop plu, voilà mon bento du jour...

Des oeufs de caille colorés (voir là, mais avec 4 minutes de cuisson seulement) sur un nid de soba (avec ciboules et laitue, et petite bouteille de sauce - toute prête, je l'admets -, on est quand même pas des sauvages), et des crudités. Je vous ai dit que j'adore mon tout petit emporte-pièce fleur de cerisier? Je n'ai pas encore trouvé trop d'autre utilité que de découper des carottes, mais je ne désespère pas.

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les plats exprès pour des occasions spéciales (Noël, Saint-Valentin, ou si vous utilisez Pinterest, l'anniversaire de Dr Seuss ou la Saint Patrick), ou façon d'assouvir des tendances kitsch non assumées avec un bon prétexte, sont souvent des desserts. Heureusement qu'il y a Pâques. Parce qu'à Pâques, il y a des œufs, et franchement, les imitations diverses d'oeufs en dessert, ça n'est pas trop mon truc. Les oeufs mimosa teints au colorant alimentaire, par contre, oui.
Enfin... Je dois bien admettre que je ne suis pas une grande amatrice d'oeufs durs, ni de mayo, mais j'aime jouer avec des colorants, par contre. Et ils sont tellement mignons (et relevés de Worcester et de Tabasco) que j'ai fini par les trouver à mon goût.

Comme tout le monde, je me suis demandé comment faire pour éplucher des oeufs durs sans en faire un massacre. Après quelques recherches et mises en application, voilà ma conclusion :

- d'une, un oeuf trop frais s'épluche mal. Mieux vaut utiliser des oeufs qui ont un peu attendu : la pellicule autour de l'oeuf devient plus solidaire de la coquille que de l'oeuf et ça se détache presque tout seul.

- Il vaut mieux faire cuire ses oeufs durs 2 à 4 jours à l'avance.

- Ne pas prendre trop confiance en soi après avoir réussi le premier. C'est le meilleur moyen de rater le deuxième. 

- Un oeuf s'épluche bien mieux avec des ongles courts - je maudis encore un peu ma manucure.

En ce qui concerne la teinture des oeufs, rien de miraculeux. Un bol, de l'eau - juste suffisamment pour contenir les demi-blancs à colorer, et du colorant alimentaire. J'ai utilisé des colorants liquides standard, ça marche plutôt bien. Apparemment, il y a deux choses à savoir : la couleur de l'eau doit être bien plus foncée que la couleur voulue sur l'oeuf, et il faut quand même bien attendre une dizaine de minutes pour que l'oeuf soit bien coloré. Peut-être moins si on ne repêche pas l'oeuf toutes les 30 secondes pour vérifier où ça en est, ce qui est tout de même un moyen valable pour contrôler la teinte. Une fois la couleur désirée atteinte, bien égoutter les blancs et garnir avec la préparation aux jaunes d'oeufs. Il faut s'attendre à perdre 1 ou 2 blancs dans la bataille si on veut des oeufs joliment - et donc abondamment - garnis.

Garniture des oeufs mimosa : chacun ses goûts, en la matière, si vous voulez mon avis. Dans les grandes lignes, pour 6 oeufs, j'ai mélangé les jaunes émiettés à la fourchette avec : 2 grosses cuillerées à soupe de mayonnaise, 1/2 cuillerée à café de sauce Worcestershire, 1 cuillerée à café de moutarde, sel, poivre et 2 bons traits de Tabasco. Goûter et ré-assaisonner au besoin.

Et une petite note sur la cuisson des oeufs : 10 petites minutes à l'eau bouillante, sortie de la casserole et passage sous l'eau froide directement après

Et si ça n'est pas suffisamment joli : saupoudrer les oeufs d'une pincée de paprika.

Je ne sais pas si c'est la fin de l'hiver, mais je développe une utilisation complètement maniaque du Tabasco et de l'avocat. Une sorte de surcompensation, peut-être. Et maintenant que je commence ma journée par 30min/1h de sport (OMFG (!) mais pourquoi je fais ça, moi, déjà?), je suis aussi obsédée par les "vrais" petits-déjeuners. Avec des oeufs d'une manière ou d'une autre, une orange pressée, une assiette et des couverts. Ça va donc faire plus d'un mois que je n'ai ni pris un bol de muesli (avec extra pépites de chocolat et raisins secs) en boudant sous ma couette, ni un sandwich à la confiture en courant vers l'arrêt de bus.

Évidemment, ma motivation à cuisiner marche par phases, il est donc probable que cela ne dure pas. Autant en profiter, et le sandwich oeufs brouillés, avocat, pousses d'épinards, Tabasco, croyez-moi, ça n'est pas, mais alors vraiment pas, une mauvaise façon d'en profiter.

SANDWICH PETIT DEJ

2 gros oeufs
1/4 d'avocat (ou 1/2 s'il est petit!), en tranches
une poignée de pousses d'épinards
une grosse pincée d'aneth frais ciselé (ou d'aneth séché)
un trait de Tabasco, une pincée de sel et un tour de moulin de poivre (ou au goût)
une tranche de cheddar, ou emmental, comté, au choix
2 tranches de pain de mie complet ou aux céréales
une grosse noix de St Morêt
une grosse pincée de ciboulette

Dans un bol, mélanger à la fourchette les oeufs avec l'aneth, le Tabasco, le sel et le poivre. Faire fondre une noix de beurre dans une poêle à feu moyen. Y verser les oeufs, et remuer délicatement jusqu'à ce que les oeufs soient presque pris. Rassembler les oeufs au centre de la poêle, poser la tranche de fromage sur le dessus, couvrir et laisser reposer le temps que les oeufs prennent et que le fromage fonde - ce qui doit, avec un peu de chance, correspondre au temps de terminer de préparer le reste du sandwich.

Toaster le pain (éventuellement, faire fondre une noix de beurre dans une poêle et faire dorer le pain). Mélanger la ciboulette au St Morêt et tartiner une des tranches. Ajouter les pousses d'épinards, les tranches d'avocat, puis les oeufs, et terminer avec la deuxième tranche de pain. Pour le manger comme moi, avoir des remords, rouvrir le sandwich, rajouter une bonne dose de Tabasco, et engloutir le résultat, avec fierté, en moins de 5 minutes - c'est le matin, tout de même.

Vous me direz, il est largement temps. Mais comme l'idée s'appliquerait même sur un  mi-cuit au chocolat Picard, un brownie Brossard ou n'importe quel gâteau pouvant être servi en part individuelle, carrée ou circulaire, avec une surface lisse et de préférence sombre, on peut dire que ça n'est pas encore complètement absurde.

Bref, pour Saint-Valentiniser n'importe quoi, poser dessus un petit emporte-pièce en forme de coeur, mettre une cuillerée à soupe de sucre glace dans un tamis, positionner ledit tamis au dessus du gâteau, tapoter un coup ou deux pour envoyer un nuage de sucre. Voilà.

En étant plus téméraire, on peut aussi prendre un emporte-pièce plus gros et découper directement des coeurs; ça marche aussi, mais d'après Allan, c'est quand même kitsch. Pour découper des formes bien nettes, j'en suis arrivé à la conclusion qu'il valait mieux que le gâteau soit bien froid (surtout s'il y a une couche de ganache dans l'affaire), que le couteau ou l'emporte-pièce soit passé sous l'eau très chaude et séché rapidement avec un torchon propre, et qu'il ne fallait pas hésiter à répéter l'opération entre chaque part.

Pour ceux qui se poseraient la question, en ce qui me concerne, j'ai choisi des carrés biscuit aux cerises amarena, crème vanille, ganache chocolat. C'était bon. Mais à la place, pour ce soir, ça sera ceux-là. Et pour ne pas vous mentir, je les ai découpés en carrés ce matin, et c'était pas mal non plus (quoi, la boîte de "restes" que j'ai emporté au bureau est vide? alors que j'en ai offert à personne? je ne vois pas de quoi vous voulez parler...)

Comme tout de même, ce post fait un peu feignasse, la recette des carrés aux cerises Amarena (d'après le Donauwelle allemand) :

Ingrédients :

4 oeufs
150g de sucre
1 c.c. d'extrait de vanille liquide
175mL d'huile végétale (j'utilise mon Isio4 habituelle...)
175mL de lait
2 c.c. de levure chimique
1 pincée de sel
340g de farine
1 c.s. de cacao en poudre non sucré mélangé à 1 c.s. de lait
400g de cerises Amarena, égouttées

300g de chocolat semi-amer en petits morceaux
120mL de crème liquide entière

pour la crème à la vanille, j'admets avoir utilisé un paquet de préparation pour flan à la vanille (préparé selon les instructions, quantité pour 1/2 litre de lait). Une crème pâtissière faite avec le même volume de lait marcherait aussi.

Instructions :

Préchauffer le four à 180°C. Beurrer un moule rectangulaire de 30*40cm, chemiser avec du papier sulfurisé (deux bandes croisées, de la longueur et la largeur du moule, ça fonctionne bien).

Battre les oeufs et le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Ajouter l'huile et la vanille. Mélanger la farine, la levure et le sel. Ajouter ce mélange à la préparation, en alternant avec le lait et en commençant et en finissant par les ingrédients secs.

Etaler uniformément la moitié de la pâte dans le moule. Ajouter le cacao dilué dans le lait au restant de pâte, étaler sur la première couche. Répartir les cerises sur le tout.

Cuire jusqu'à ce que la pointe d'un couteau insérée au centre ressorte propre, 25 à 30 minutes.

Lorsque le gâteau est cuit, laisser refroidir sur une grille (mais dans son moule) et préparer la crème à la vanille. Une fois le gâteau et la crème un peu refroidis, étaler la couche de crème la vanille le plus uniformément possible.

Laisser prendre au frigo le temps que la surface soit raffermie.

Faire chauffer la crème jusqu'à frémissement, retirer du feu et ajouter le chocolat. Laisser reposer tel quel une minute ou deux, puis mélanger jusqu'à obtenir une crème lisse. Etaler cette dernière couche sur le gâteau, laisser prendre au frigo avant de servir.

Aujourd'hui, j'ai fait une carte de Saint-Valentin : un petit monstre rose qui fait une grimace et qui tient un message en forme de coeur dans ses papattes. En gros, il ressemble à ça. Horrible, n'est-ce pas? Je l'adore. A vrai dire, je n'aime pas particulièrement la Saint-Valentin. Ce que j'aime, c'est la moindre occasion d'en faire trop. Que serait la vie sans une bonne dose de kitsch et de futilité, je vous le demande.

J'en connais un qui ne va manger que des plats en forme de coeur, mardi. Et comme il est trop gentil, je parie qu'il ne fera même pas une réflexion.

Dans les idées que je considère comme relativement sobres, ces mini-cupcakes au chocolat, fourrés de glaçage rose. L'idée est grosso modo la suivante :

Préparer une recette de gâteau au chocolat préférée dans des moules à mini muffins (de préférence avec des jolies caissettes à cupcakes, mais c'est facultatif). Attendre que les mini gâteaux aient refroidi. Découper le centre avec un petit emporte-pièce en forme de coeur et retirer délicatement ledit coeur de gâteau.

Préparer un glaçage préféré, le teindre avec quelques gouttes de colorant rouge jusqu'à la couleur désirée. Remplir les cavités avec le glaçage - on peut utiliser une poche à douille ou un sac congélation dont on aura découpé un coin pour ça, c'est plus rapide et plus précis.

D'après mes essais, ça marche avec une base de devil's food cake, un glaçage au cream cheese, un seven minute frosting... mais pourquoi pas avec une crème fouettée (avec quelques framboises décongelées?), une ganache ou une mousse au chocolat blanc, une base un peu plus dense (type brownie)... the sky's the limit !

Je pourrais faire comme tout le monde et parler du froid. Non, parce que je ne sais pas chez vous, mais à Paris, il fait frisquet. Je lisais justement un article dans l'un des journaux gratuits du métro ce matin, qui expliquaient que les ventes de doudounes et de soupes battaient des records par rapport aux normales saisonnières. Je relève deux choses : d'une, les ventes de soupe... genre, de soupe toute prête? C'est pas ma faute. De deux, et les ventes de fromage alors? Si les températures glaciales ne sont pas un prétexte à une bonne raclette, je ne vois pas ce qui peut l'être. Seulement quand on passe son temps avec des cupcakes de Saint Valentin, il est préférable d'enchaîner avec une soupe plutôt qu'une raclette.

Mais la vérité, c'est que je ne résiste pas à un bon jeu de mots, voyez-vous. Et c'est bien ça qui m'a obligé à cuisiner cette soupe la première fois. Ça et la présence de beurre de cacahuètes que, si vous voulez mon avis, on a une fâcheuse tendance à négliger dans notre par ailleurs belle contrée. Franchement, des brownies chocolat beurre de cacahuètes? n'importe quoi avec du chocolat et du beurre de cacahuètes? du poulet aux cacahuètes? des bretzels et du beurre de cacahuètes? Comment vit-on sans?

Mais revenons à notre soupe, je dois remercier Hugh Fearnley Whittingstall pour le jeu de mots, et pour l'une des meilleurs recettes de soupe de butternut qui ait jamais croisé mon chemin.

Evidemment, tout le monde n'est peut-être pas comme moi et ne se demande pas que faire pour écouler les courges butternut entassées à la cave à l'automne avant que le printemps ne se pointe. Bah. Tant pis.

SOUPE BUTTERNUT et BEURRE DE CACAHUÈTES

1 courge butternut (environ 1kg)
1 gros oignon, pelé et émincé
1 petit piment rouge pas trop fort (ou au goût), haché
1 morceau de gingembre à peu près de la taille d'un pouce, râpé
2 gousses d'ail écrasées
1 litre de bouillon de volaille
220g de beurre de cacahuètes
1 citron vert
1 petite poignée de coriandre hachée

Peler la courge, et la découper en cubes d'environ 1cm. Faire fondre une noix de beurre dans une grande casserole, ajouter l'oignon émincé et cuire doucement jusqu'à ce qu'il soit tendre. Ajouter le piment, l'ail, le gingembre, laisser cuire 2 minutes, puis ajouter la courge, une pincée de sel, un tour de moulin à poivre. Cuire 5 minutes.

Ajouter le bouillon de volaille. Porter à ébullition, puis baisser le feu, et laisser mijoter une vingtaine de minutes, jusqu'à ce que la courge soit tendre. 

Mixer jusqu'à ce que la soupe soit bien lisse. Prélever une louche de soupe, diluer le beurre de cacahuètes avec, et ajouter au reste de la soupe.

Retirer la casserole de soupe du feu, ajouter le jus du citron vert et la plupart de la coriandre. Ajuster l'assaisonnement, et servir avec le reste de feuilles de coriandre, et peut-être un peu de piment émincé et quelques graines de courge, de tournesol, ou quelques cacahuètes salées grossièrement hachées.

Vous allez me dire, c'est n'importe quoi, elle s'en va pendant des mois, et quand elle revient, tout ce qu'on a, ce sont des abeilles en pâte d'amande à poser sur d'hypothétiques cupcakes dont je n'ai même pas la recette, ni besoin parce qu'on est en Janvier, que diable, et que diététiquement parlant, Janvier, c'est le mois après Noël, et faut-il vraiment en dire plus? Et je serais d'accord.

Donc, j'essaye de me rattraper. Evidemment, un ramequin de houmous à la carotte avec des lanières de pita, ça n'est pas encore un "vrai dîner". Mais tout de même plus qu'un gâteau, et très honnêtement, en ce qui me concerne, je m'en contente fort bien. 

On a aussi tenté l'upgrade en dîner de "mezzé", avec des falafels, du yaourt au citron, zébré de harissa,  et du filet de canard grillé accompagné d'une salsa d'orange, grenade et menthe dont l'authenticité reste à démontrer, mais le goût est convaincant. Il faudrait que je vous en parle, un jour.

Qui plus est, une collection de houmous, c'est toujours bien pratique, et autant de dips à poser négligemment sur la table, avec des chips de pita, pour l'apéro. C'est décontracté-chic, carrément plus tendance que de passer des heures à tartiner des canapés. Pourtant, je suis suffisamment maso pour aimer passer des heures à préparer des canapés sophistiqués à la Martha Stewart quand l'occasion s'y prête, mais dans la vraie vie, souvent, ça n'est pas nécessaire. Mais alors vraiment pas.

Tiens, la recette vient de ce bouquin. Amis anglophones qui ne prenez pas peur devant un légume, si vous ne l'avez pas encore, vous avez tort. Non que je veuille juger qui que ce soit.

HOUMOUS DE CAROTTE
adapté (légèrement! plus d'ail et de citron, un peu moins d'orange) de Veg, Hugh Fearnley Whittingstall

1 cuillerée à  café de graines de cumin + 1 cuillerée à café de graines de coriandre, toastées à la poêle 1 min puis écrasées finement au mortier (si comme moi vous n'avez pas de mortier, on pourra admettre des épices déjà moulues. Evidemment, ça n'est pas exactement la même chose
6 cuillerées à soupe d'huile d'olive
1 cuillerée à café de miel liquide
500g de petites carottes, pelées et émincées grossièrement
4 grosses gousses d'ail, pelées et écrasées (par exemple, poser la gousse d'ail sur une planche, tenir un couteau à lame large dessus, et donner un coup sur la lame à l'endroit de la gousse, si vous ne me suivez pas, tant pis, j'aurai essayé!)
jus d'1 citron
jus d'1/2 orange
3 cuillerées à soupe de tahini 

Mélanger les épices moulues avec le miel et l'huile d'olive dans un plat allant au four, ajouter les carottes et l'ail en les enrobant bien., et rôtir à 200° jusqu'à ce que les carottes soient tendres. Passer au mixer avec le reste des ingrédients.

Il y a des gâteaux que je ne referai jamais. Mais alors JAMAIS. C'est bien pour amuser la galerie une fois, et voir si on est capable de le faire, mais franchement, aucun anniversaire ne mérite de s'arracher une partie des cheveux, de coller le reste avec des bouts de fondant récalcitrant, et d'éclater en sanglots quand le disque de fondant bien lisse et uniformément coloré qu'on a fini par étaler convenablement se déchire en plein milieu dès qu'il est posé sur le gâteau. Mais évidemment, la principale raison, c'est de pouvoir imaginer encore plus fou, encore plus grand, encore plus idiot la fois suivante. (à toi lecteur qui suit les liens et se pose la question, non, les deux gâteaux n'étaient pas destinés à la même personne, et non, le premier n'était pas pour moi)

Mais celles-là... celles-là je les referai. Peut-être à Pâques, ou pour une bridal shower qui devrait se faire au printemps (note, voir à sonder la future mariée et l'étendue de son esprit Disney avant...). A dire vrai, j'ai failli ne pas m'en servir... vous rendez-vous compte, les gens auraient pu les manger? Non pas les manger à ma place, car soyons réalistes, il s'agit plus d'un élément de décoration que d'une "vraie" friandise... à moins de pousser la sophistication à utiliser de la pâte d'amande de très bonne qualité, et de ne pas les oublier à l'air libre sur le plan de travail quasiment 24h, sous prétexte de laisser le chocolat prendre. Ouais, j'ai fait ça. J'ai aussi essayé de mettre les ailes avant que le chocolat ne soit sec, et ça aussi, c'est une mauvaise idée. 

Pour 24 abeilles, j'ai utilisé environ 1/3 de barre de pâte d'amande blanche, une pointe de couteau de colorant jaune en pâte (du colorant liquide standard doit pouvoir marcher à condition de ne pas vouloir les teinter trop foncé - ça ramollirait trop la pâte d'amande), une poignée de palets de chocolat à fondre (et fondus!), et 48 amandes effilées (prévoir du rab, ça casse facilement).

Commencer par teindre uniformément la pâte d'amande (pétrir, pétrir, pétrir...). Faire des petites boules de pâte, puis faire les corps des abeilles en les allongeant un peu (il faut qu'elles soient quand même un peu dodues).

Dessiner, par exemple avec un cure-dents, trempé dans le chocolat fondu, les rayures et les yeux (très important, les yeux, c'est ce qui les rend insoutenables de mignonnerie!). Il vaut mieux éviter d'avoir trop de chocolat sur le cure-dents, ça ferait des paquets pas très jolis, surtout pour les yeux - mieux vaut le retremper plus souvent dans le chocolat, et retirer l'excédent sur le bord du récipient.

Quand le chocolat a un peu pris, planter les amandes pour faire les ailes. 

Eventuellement, s'extasier du résultat. Ou les poser sur des cupcakes à la carotte et au miel.

Samedi soir dernier, comme tous les ans le troisième week-end de Décembre, c'était soirée de Noël avec les copains : l'occasion d'échanger cadeaux plus ou moins beaux et utiles: verre à bière en forme de botte, lampe torche en forme de cochon, glaçons en forme de glaçons mais qui clignotent au contact du punch de l'eau, cadre peint à la main avec une photo de soi dedans (bien joué, Marie!), de porter un serre-tête "renne du père Noël", avec les grelots (roooh que non, je n'ai pas honte), de descendre quelques Snowballs, et aussi quelques Christmas punchs, et surtout, la cérémonie d'ouverture aux semaines les plus riches en beurre et sucre de l'année. Pour notre buffet de gâteaux, chocolats et cookies de samedi, il aura fallu 3 kilos de farine, 2 kilos de fruits secs variés, 2 kilos de sucre blanc, 1 kilo de sucre roux, quasiment 6 plaquettes de beurre, des heures de cuisson et 10 litres d'eau gazeuse pour supporter la cuisine surchauffée par le four et le radiateur bloqué au max. C'est un peu la couverture d'Astérix et Cléopâtre des fêtes de fin d'année.

Je ne vais pas vous mentir, les photos sont celles de l'an dernier. En cette période de confusion complète due à un mélange de fatigue (vivement les vacances!), cadeaux en retard (merci la Poste!), paquets à faire, carte de voeux à envoyer, etc., j'ai une fâcheuse tendance à oublier des choses un peu n'importe où. En l'occurence, le rouleau de papier alu dans ma chambre, ou, plus embêtant, mon appareil photo ailleurs que chez moi. Alors je ne vais parler que de ceux que j'ai refaits cette année, pour pouvoir changer les photos incognito, si l'envie m'en prenait. De toute façon, et c'est logique, ce sont mes préférés : les spirales façon rugelach, et les flocons de neige à la vanille.

Je dois dire que les flocons sont particulièrement chouettes. D'une, parce que je peux me servir de mes emporte-pièce préférés, de deux, parce que la pâte est aussi facile à manipuler que de la Play Doh et aussi difficile à faire que de mettre quelques ingrédients dans un robot et appuyer sur "marche", de trois parce que - qui n'aimerait pas des biscuits bien beurrés et vanillés, juste ce qu'il faut à la limite entre croquant et tendre?

Quant aux spirales, il y a des raisins, de la cannelle et des noix dedans. Non, ça ne suffit pas? ça laisse aussi une odeur divine dans tout l'appartement. Et ils sont vraiment, vraiment bons.

La chose importante pour ne pas s'énerver avec des pâtes collantes, des biscuits impossibles à découper en tranches uniformes, ou qui gonflent à la cuisson et deviennent tout moches, c'est de bien respecter le temps de repos au frigo. Normalement, si les ingrédients sont à température ambiante au début (le beurre, mais aussi le cream cheese et - mais ça parfois j'oublie - les oeufs), que la pâte a bien refroidi avant de l'étaler, et que les boudins de spirales ont bien refroidi avant de les trancher, tout se passe bien. L'avantage, c'est qu'on peut aussi oublier la pâte ou les rouleaux garnis au frigo 1 ou 2 jours de plus (hermétiquement emballés pour ne pas se dessécher). Je suis en train de tenter la congélation des rouleaux 1 semaine, mais l'expérience est encore en cours. L'organisation et le travail à l'avance, c'est bien utile, pendant les fêtes.

FLOCONS A LA VANILLE
d'après Nigella Lawson, Christmas.

90g de beurre à température ambiante
100g de sucre
1 gros oeuf
1 c.c. d'extrait de vanille liquide
150g de farine
1/2 c.c. de levure chimique
1/2 c.c. de sel.

Battre le beurre et le sucre jusqu'à obtenir un mélange pâle et mousseux. Ajouter l'oeuf, puis la vanille. Ajouter ensuite la farine, la levure et le sel, et mélanger juste suffisamment pour former une boule de pâte.

Former grossièrement 2 disques de pâte, les emballer dans du film alimentaire, et mettre au réfrigérateur 1 heure.

Préchauffer le four à 180°. Etaler un disque de pâte jusqu'à l'épaisseur souhaitée (je dirais que l'on vise 5mm), découper à l'emporte-pièce et déposer sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier cuisson. En étalant la pâte au rouleau, faire en sorte que l'épaisseur soit la plus uniforme possible : sinon, les biscuits ne cuiront pas non plus de façon uniforme, et certaines parties seront disgracieusement brunes avant que le reste du biscuit soit cuit - ça se voit particulièrement sur des formes un peu tarabiscotées et découpées, comme les flocons.

Cuire 8 à 12 minutes selon la taille des biscuits; ils doivent être à peine en train de commencer à dorer sur les bords. Transférer sur une grille pour les laisser refroidir, et recommencer avec le deuxième disque de pâte.

SPIRALES FACON RUGELACH
d'après Martha Stewart

pour environ 50 spirales

Pâte
250g de cream cheese à température ambiante
250g de beurre, en morceaux, à température ambiante
50g de sucre en poudre
230g de farine tamisée

Garniture
50g + 2 c.s. de sucre en poudre
50g de sucre brun
1/2 c.c. de cannelle en poudre
3/4 de tasse (180mL) de raisins golden hachés
1 tasse (250mL) de noix hachées
1/2 tasse (125mL) de confiture d'abricots (ou "confiture" d'abricots au jus de raisin, sans sucres ajoutés, un peu moins sucrée)

Enrobage
1 tasse de sucre en poudre
2 c.c. de cannelle en poudre

Mélanger au robot (je préfère utiliser le kitchen aid, mais ça marche au mixeur) fromage frais et beurre. Ajouter le sucre et continuer à mélanger jusqu'à ce qu'il soit complètement incorporé. Ajouter la farine et re-faire tourner le robot (par à-coups dans le cas du mixeur, à vitesse lente pour le kitchen aid) jusqu'à ce que la pâte forme tout juste une boule. Diviser en 2, aplatir en disque épais chaque boule de pâte, emballer dans du plastique alimentaire et mettre au frigo au moins 2 heures.

Pendant ce temps, mélanger tous les ingrédients pour la garniture, à l'exception de la confiture. Il y a des chances que les deux heures ne soient pas complètement occupées. Un bon bain ou un verre tuent pas mal le temps.

Etaler au rouleau à pâtisserie le 1er disque de pâte (laisser le 2ème au froid pour ne pas qu'il se réchauffe en attendant, il serait difficile à travailler) sur une surface légèrement farinée, jusqu'à obtenir un rectangle d'environ 3mm d'épaisseur, et de 40/45cm de long. Penser à soulever la pâte du plan de travail, voire à refariner légèrement au fur et à mesure, histoire de ne pas se retrouver avec un rectangle de pâte garni et collé au plan de travail... Etaler une fine couche de confiture d'abricots sur la pâte, puis parsemer de la moitié de la garniture. Enrouler le rectangle sur lui-même pour former la spirale, en partant du plus long côté. Répéter l'opération avec le 2ème disque. Envelopper dans du plastique alimentaire, et remettre au froid 1 heure au moins.

Préchauffer le four à 180°. Mélanger le sucre et la cannelle. Découper les rouleaux bien froids en tranches d'environ 5mm d'épaisseur, passer chaque tranche dans le mélange sucre canelle, puis les déposer sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier cuisson.

Cuire entre 15 et 20 minutes, jusqu'à ce que les biscuits soient légèrement dorés. Laisser refroidir 2 minutes sur la plaque, puis transférer sur une grille.